bouton FB

Bo Diddley, Jug, Diddley Bow et autres curiosités.

Au début du blues, les anciens esclaves noirs n'étaient souvent pas très fortunés mais leurs besoins de communiquer par la musique était si fort qu'il devaient trouver des moyens d'assouvir leur passion.









Tout était bon taper sur une bassine, gratter une planche à laver, souffler dans un flacon etc....










Une autre combine consistait à clouer une corde sur une porte de grange et à frotter une bouteille sur la corde, cette méthode à servit à bon nombre d'apprentis bluesmen comme apprentissage de la guitare.





Anecdote : Les "Nains Porte Quoi" groupe Luron jouent avec ce genre d'instruments.


Cela donnera naissance aux cigares box toujours en vogue aujourd'hui


















On en trouve une multitude de genre...

Le Diddley Bow inspirera Ellas Otha Bates McDaniel qui prendra comme pseudo "Bo Diddley", plutôt musicien de blues à ses débuts il va vite devenir un des pionniers du Rock dans le milieu des années 50 jusqu'à devenir une influence majeur de beaucoup de groupes des sixties comme les Stones.


Avec Howlin' Wolf et Muddy Waters ils vont explorer le psychédélisme dans un album assez étrange.


Il est l'inventeur du Didley Beat qui inspire une foule d'artiste en tout genre:











On va retrouver le Diddley Beat poussé à l’extrême jusque dans des titres comme Jocko Homo de Devo.


Sans être un virtuose Bo Diddley savait faire parler son instrument parfois bizarre.


Il est décédé en 2008 à l'age de 79ans.

Post metal : du métal hors des clichés

Nous allons nous amuser aujourd'hui à (re)découvrir un style musical particulier : le post-métal.

Ce terme est apparu au milieu des années 2000 pour qualifier des groupes tels que Neurosis, Cult of Luna et Isis.
En effet, ces trois formations issues de la scène métal s'éloignaient progressivement du sempiternel couplet-refrain pour aller explorer des chemins de traverse tels que de longs morceaux, des plages parfois instrumentales, contenant certains passages atmosphériques.

L'album '"Panopticon" d'Isis et ses interprétations sur scène illustre parfaitement ces propos. Les riffs de guitare et voix beuglées étant précédés ou entrecoupés d'ambiances aérées voire planantes.

(ce n'est pas à la télé française que l'on pourrait se mettre sous la dent de pareils moments musicaux, même en cherchant bien, chaînes spécialisées et horaires improbables inclus...)

Autre exemple, avec le très efficace "Echoes des Suédois de Cult of Luna :



Les influences de ces groupes sont à chercher chez Neurosis bien sûr, mais aussi Godflesh, un des premiers groupes ayant fusionné métal et musique industrielle, voire du côté de Tool dont les compositions se sont progressivement allongées et complexifiées au fur et à mesure de leur discographie.

On n'oubliera pas de citer la relève : des groupes plus récents tels que Rosetta ou When Icarus Falls, successeurs logiques des formations sus nommées, mais aussi Kruger et Kylesa qui lorgnent davantage vers le sludge-métal, autre sous-genre déviant du métal originel.



Enfin, en termes de post métal purement instrumental, ce sont surtout deux groupes originaires de l'Illinois qui ont marqué ces dernières années : les efficaces mais parfois redondants Pelican, puis le groupe Russian Circles. Ce trio s'avère impressionnant tant dans ses productions (les 5 albums sortis en 8 ans sont d'une qualité constante) que sur scène où l'intensité de leurs prestations est saisissante tant en termes d'intensité que de maîtrise technique.



Pour aller plus loin, je ne peux que vous conseiller de visionner le documentaire "Blood, sweat + vinyl : DIY in the 21st Century" qui se penche sur trois labels indépendants nord-américains :
- Hydra Head Recordings (fondé par le leader d'Isis et hélas dissous depuis, tout comme le groupe d'ailleurs),
- Neurot Recordings (le label de Neurosis, comme son nom l'indique), et
- Constellation Records (entité DIY canadienne culte orientée post-rock et musiques expérimentales dont le catalogue recèle de nombreuses merveilles).



postrockfan

NEW NOISE FEST : Hardcore et Véganisme



Cette année, le seul festival estival que j'ai fréquenté, à défaut d'Eurockéennes à la programmation négligée et de Route du Rock forcément à l'autre bout de la France, fut le New Noise Fest.
Rien à voir avec un très bon magazine musical français ni avec l'excellentissime chanson des suédois de Refused (quoique...). Non, c'est le nom d'un festival à Karlsruhe se tenant mi-juillet, sous le signe du hardcore et du véganisme. 

C'est donc à moitié en touriste que je me rendis outre-Rhin. En effet le hardcore et moi n'avons jamais entretenu de relation passionnée, je ne peux certes pas rester insensible à de grands classiques tels que les morceaux "Scratch the surface" de Sick of it all ou (pour aller plus loin dans l'archéologie musicale) "Crucified" d'Agnostic Front, mais à plus fortes doses ce genre musical tourne vite à l'indigestion chez moi.
Quant au véganisme, je trouve cette démarche tout à fait louable même si pour l'instant je me contente d'un tiède végétarisme. Il est noter qu'une frange des festivaliers et des commerçants ambulants se revendiquaient du courant "straight edge" (1). Ces derniers carburaient donc au jus de pomme pétillant, ou au Club Maté, boisson à la hype grandissante.

C'est sous un soleil de plomb (une température de 35° à l'ombre mais certainement 45° sous chacun des deux chapiteaux) que se déroula cette succession de concerts ne dépassant jamais la demi-heure (de quoi placer une bonne douzaine de bombinettes hardcore tout de même). L'avantage d'une météo si extrême fut que le niveau de sudation atteignit un tel point que l'ingestion de 3L d'eau ne nécessita presque aucune pause toilettes.

Sociologiquement ce fut donc une immersion intéressante dans ce monde atypique : l'impression d'être un extra-terrestre en l'absence totale de tatouage sur la peau, l'absence de choix dans la restauration rapide proposée (vegan burger à base de soja grillé ou rien, ce qui personnellement me ravit et me fit songer que ce concept reste impensable en France), la vente de fringues anti-fascistes et de vinyles de groupes totalement obscurs pour ceux n'ayant pas soutenu de thèse sur la scène hardcore-DIY, la présence du stand PETA, et une piscine temporaire accessible à tous dont l'eau vira progressivement vers une couleur jaune douteuse.

Un photographe-vidéaste strasbourgeois de talent a concocté une belle illustration de cette ambiance :




Musicalement, ce ne sont paradoxalement pas les deux groupes de post-rock présents ce jour-là que je retiendrai (malgré une accalmie sonore relative qui fut tout de même appréciable), mais les trois groupes suivants :

A noter que l'intérêt des vidéos suivantes réside plus dans le souci de montrer l'attitude des groupes en question que de profiter pleinement de leur musique, la qualité sonore étant typiquement youtubesque. 
Mieux vaut se rendre sur leurs pages Bandcamp respectives.

  • Vestiges, une formation américaine en plein devenir, nous assèna une musique violente entre digressions post-metal et voix death-metal.



  • The Tidal Sleep, le groupe allemand qui fêtait sa "releas party" ce jour-là, proposa un mélange détonnant de rythmiques post-hardcore et de refrains imparables. Une plaisante alchimie entre guitares parfois aériennes et voix écorchée.

  • Heaven in her arms, un groupe japonais de screamo qui, bien qu'il ne parvienne pas au niveau d'Envy (meilleur groupe en activité dans le genre), interpréta des morceaux sincères et intenses.





(1) : mode de vie issu de la scène punk hardcore des années 80 excluant non seulement toute alimentation d'origine animale mais aussi toute forme de substance addictive (tabac, alcool et drogues)
(2) : L'association PETA est une entité internationale militant farouchement pour les droits des animaux, notamment dans l'élevage et la recherche à visée industrielle.

postrockfan

"Lock Groove" - Attention, aux disques sans fin !

Quand on parle de Mimolette, on pense tout de suite à un fromage de couleur orange, puis,  éventuellement, à un chat roux un peu trouillard  et rondouillard, mais de là à penser un livre...
Pourtant, c'est le nom d'une collection de BD au format comics et à la couverture orange qui fait partie du catalogue de l'Association. L'association regroupe des BD typiquement "hors mainstream" qu'il faut souvent dénicher dans le rayon "indépendant".

Finalement, quel est le rapport avec le titre de cet article , le "lock groove "? 
(image tirée du site de l'Association)
Et puis d'ailleurs, le lock grove,qu'est ce donc que ce truc là ??? 

Et bien, dans un temps où les LP (33T - 45T) étaient rois, certains  on été crées avec des boucles infinies à la fin . Ils sont souvent recherchés par des amateurs de 33T et il est même devenu pour certains collectionneurs  une veritable "quête du graal".

C'est notamment le cas pour JC Menu qui nous raconte ici sa passion pour les 33T et sa fascination pour les Lock Groove. Cette BD nous dévoile un certain nombres de secrets cachés dans plusieurs LP. Voilà la couverture du volume 1.

Résumer l'ensemble de la BD n'étant pas le but de cet article,  je ne peux que vous conseiller de la dénicher car elle est remplie d'anecdotes sur le rock (Ps = il est même question d'un concert avec Père Ubu / Frigo où les watts ont monté; c'est d'ailleurs marrant d'avoir la version de JC Menu et celle de connaissances présentes à ce fameux concert...)  


Donc maintenant pour illustrer tout ça, une petite video d'un lock groove sur un disque du Muppet Show ! Alors meme dans les disques pour enfants on cachait des locks groove ?! 




Allez, encore un autre avec le mythique album des Beatles Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band.





Et pour finir un lock groove joué pendant + de 2 semaines... A la fin, le disque finit complement usé !









Punks Not Dead !!!

Punks not dead !

Bon autant le dire tout de suite le punk rock n'est pas forcement mon style de prédilection (je suis plus orienté metal) mais j'ai toujours bien apprécié cette musique et l'esprit contestataire ce cette musique... Des groupes comme Exploited par exemple peuvent facilement donner une bonne leçon de métal à certains nombres de groupe de métal actuel qui ce sont bien éloigné de l'esprit originel du métal. Je ne vais pas citer pas de groupe chacun est libre de choisir sa victime, je ne lance également pas de débat sur le true métal...

Bref pour résumer j'ai reçu une invitation pour le festival rock your brain "punk édition" et vu la programmation difficile de ne pas se jeter dessus et de dire merci! (et encore Merci)
Après quelques heures de route et un détour rapide par la banlieue strasbourgeoise pour récupérer des étagères à CD direction un petit village à proximité du bourg de Sélestat. Nous posons rapidement les valises dans notre chambre (chez l'habitant, qui pour le coup est un vigneron) et direction le festival. 


Credit Photo : Zone 51


Comme toujours pour le rock your brain ( Et aciennement lézard scénique) une organisation plus que parfaite malgré les quelques critiques venus des punks purs et durs (Bière à 2.5Euros/ Sortie definitive).

Une Petite nouveauté sur cette édition une scène en intérieur et une scène en extérieur.







Credit Photo : Music Propaganda Resistance
Arrivé sur le site pour le milieu de concert de "charge 69" et la on peut dire que c'est du punk français dans la bonne tradition des familles ! Des Riffs qui envoient et un chant puissant! Dans le public sa pogote sévère, j'ai trouvé le discours du groupe intéressant et belle dénonciation du sacrifice du peuples par les "politiques" 
  




Juste le temps de prendre quelques bières et hop direction le concert de the Real McKenzies Melange de musique ecossaise et de punk rock, un groupe (originaire du Canada) déjà vu il y a quelques années, bon là c'est clair c'est de la musique un peu plus festive,tout fan de musique "celtique" devrait apprécier. Personnellement je trouve que cette musique est faite pour reprendre quelques pintes de plus...

Un petit break histoire de manger une petite assiette libanaise, puis viens le tour des Wampas emmené par le charismatique Didier. Bon 3ème fois que je vois les Wampas en concert et Didier fait le spectacle et assure et tout et tout, mais personnellement ce n'est pas trop ma tasse de thé, je pense que c'est sans doute la faute au "phrasé" du chant caractéristique des Wampas mais je reconnais que le groupe est à voir le live car l'ambiance est là...Pour en témoigner voici un petit extrait du live ou Didier se place carrement au milieu de la salle et fait assoir le public, il interprète son morceau avant de repartir en poussant des gémissements...


Les Wampas - Vie, mort et Resurection d'un Papillon





Crédit photo : Brice Beillant (2014)

Puis c est au tour des LSM (les sales majestés) que j ai déjà vu l'année dernière mais pas de soucis de les devoirs car leur set mets tout le monde d' accord... Certains membres du Public ont un peu perdu le sens de l équilibre et un joyeux luron se vautre à quelques mètres de moi, 5 minutes après un autre me vide de la bière dans le cou, normal on est dans un festival de punk... Bon j'en profite pour me défouler un peu. De mon point de vue le meilleur concert de la soirée et comme toujours des paroles engagées normal pour des punks anarchistes.
Allé un petit morceau video qui pourrait même être un hymne de resistant "Vivre Libre" (ou bien crever) 




Enchaînement sans temps mort avec les shérifs fraîchement réformé le publique semble vraiment conquis. Tout est vraiment carré mais là c'est un peu "trop gentil" pour moi, heureusement "les battes de baseball" remettent tous le monde d'accord. 

la soirée se finit tranquillement avec "les Brains" et avec un verre de tchai ( Thé + lait + Epices qui arrachent), Le stand Thé  mérite le détour (avec le lézard thé). Et puis un petit arrêt auprès des diverses distro présentes. Et je trouve la discographie de Human Kompost ( groupe de crust de Besançon)

Voila un festival qui se termine, plein d'images, de sons et de souvenirs. A noter l'edition Métal du festival en Octobre où la programmation est simplement magique pour un fan de métal( Carcass , coroner, Vader , Destruction ...)


Ouille ça pique !!!!!

On entend  régulièrement parler de "Super groupe", et bien là on est en plein dedans, puisque c'est pour cela que se forme le groupe Cactus fin 1969. Tim Bogert à la basse et Carmine Appice à la batterie, formaient la rythmique de Vanilla Fudge.
Vanilla Fudge







Ils doivent accompagner le guitariste anglais Jeff Beck et Rod Stewart. Mais Beck a malheureusement un accident de la route. et Stewart rejoint Ron Wood au sein des Faces.

Ce sera donc le guitariste Jim McCarty* et le chanteur Rusty Day qui compléteront le groupe. Cette formation enregistre trois albums (Cactus, One Way... Or Another et Restrictions) avant que des problèmes au sein du groupe conduisent au départ de McCarty fin 1971.


















Peu après, Rusty Day est remercié. Le quatrième et dernier album de Cactus ('Ot 'n' Sweaty) est enregistré par la section rythmique originale avec Bogert et Appice, accompagnée par Werner Fritzschings à la guitare, Duane Hitchings aux claviers, et Peter French au chant.















Après la dissolution de Cactus en 1972, Bogert et Appice rejoignent finalement Jeff Beck pour former le super-groupe Beck, Bogert & Appice. Après l'album studio Beck, Bogert & Appice et un album en public (Live In Japan), le groupe est dissout.











Considéré aujourd'hui comme un des premiers groupe de Hard, ils étaient les concurrent du Zep.




*James McCarty, dit Jim, est un guitariste américain de blues rock né en 1945 à Détroit (Michigan). Il a tout d'abord joué avec Mitch Ryder and the Detroit Wheels, puis le Buddy Miles Express, avant de rejoindre à partir de 1969 le groupe Cactus, concurrent affiché de Led Zeppelin.

Jim McCarty a aussi enregistré des parties de guitare pour Jimi Hendrix et Bob Seger. Il est considéré comme un des pionniers du Hard-Rock aux côtés de Jimmy Page. Comme ce dernier, le style de McCarty est très inspiré du Blues et néanmoins très agressif. Il est reconnu pour avoir influencé nombre de guitaristes qui voulaient jouer dans cette veine : il demeure l'un des guitaristes les plus estimés de la génération hard-rock des 70's. Cependant, il n'est pas aussi célèbre que d'autres musiciens de Detroit comme Fred "Sonic" Smith ou Ron Asheton.