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Chelsea Wolfe : belle tristesse



Une toute récente session KEXP (radio de Seattle invitant la crème de l'indie rock U.S.) est l'occasion idéale pour vous faire part de l'un de mes plus gros coups de cœur de ces dernières années, à savoir l'intrigante Chelsea Wolfe, une artiste se produisant essentiellement en acoustique et dans une sobriété voire un certain dépouillement sonore.



C'est en 2011, lors d'une écoute distraite d'un tribute au premier opus des Strokes (oui oui ce combo vaguement rock issu de cette famille quelque peu insipide de groupe en ''The'') que je découvre Chelsea. Rien à retenir de cette compilation d'artistes disparates, hormis la relecture d'un morceau à des années lumières de l'originale (je mets au défi quiconque de reconnaître la mélodie originale à l'écoute à l'aveugle de cette reprise), nous invitant à une rêverie cotonneuse tout en apesanteur.




La découverte de sa discographie passe obligatoirement par le morceau « Moses » : ses accords distordus, sa rythmique martiale et ses vocalises éthérées.



Ce morceaux est tiré d' « Ἀποκάλυψις », , album sombre s'il en est (si quelqu'un en trouve la traduction, je lui promets de le bassiner tout l'été avec des découvertes en tous genres).
Car oui, c'est clairement de folk dark qu'il s'agit.
Attention je n'ai pas écrit ''dark folk'', que nenni, bien conscient que'une telle confusion serait blasphématoire du point de vue de mes chers collaborateurs de blog !



La dame sur scène dégage à la fois un charisme quasi chamanique et une immense retenue.
Son accoutrement ne peut laisser indifférent, que ce soit les bottes rouges arborées ce soir-là que ne renierait pas le diable en personne, ou bien le voile de veuve derrière elle cachait son malaise à ses débuts.



S'ensuit la sortie en septembre 2013, d'un nouvel album, le dernier en date, le parfaitement nommé « Pain is beauty », un disque spécialement abouti, s'ouvrant parfois à des influences moins monolithiques (quelques rythmiques plus électroniques, des sons parfois plus métalliques) et dont la puissance émotionnelle atteint à nouveau des sommets. Pour preuve la session ci-dessous qui reprend trois morceaux du dit album, auquel s'ajoute le fabuleux « Boyfriend », titre concis et ô combien bouleversant qui m'inspire un mot inédit : sombriété.




postrockfan

2 commentaires:

  1. Ἀποκάλυψις = quelque chose comme révélation (Grec ancien)

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  2. Merci à toi Old Débris pour la traduction, que dis-je, la révélation de ce titre occulte.

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