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Wovenhand live

Concert de Wovenhand, Strasbourg (Laiterie) le 2 juin 2014 :




C'est donc avec impatience que j'attendais de voir le projet Wovenhand, encore jamais vu sur scène malgré leur douzaine d'années d'existence depuis la disparition du groupe 16Horsepower
Dès l'apparition de David Eugene Edwards, on a la confirmation q
u'on a à faire à un artiste des plus charismatiques : attirail de cow-boy de la tête aux pieds (ou plus précisément du chapeau à plume aux nécessaires santiags), gestuelle quasi mystique, et voix singulière, grave et éraillée, soulignée par son micro vintage typiquement fifties.

Malgré ces clichés la musique de Wovenhand ne s'apparente pas à de la country de bas étage pour redneck transpirant le houblon... Bien au contraire, ses harmonies nous invite à un voyage intérieur grâce à des influences diverses, allant du rock à l'americana en passant par des musiques orientales et même un certain chamanisme indien.

Cependant le show de ce soir est à l'image de leur dernier album, le très rock « Refractory Obdurate ». Résolument électriques, les titres s'enchaînent avec énergie, aidés par la superbe guitare transparente (!) du second guitariste, les rythmes évolutifs d'un batteur d'avantage dans la précision que dans la puissance binaire, et par un bassiste spectaculaire que l'on imagine tout droit sorti d'un groupe de stoner rock (barbe, cheveux long, chemise à carreaux, plié en deux sur son instrument).

Notre chanteur guitariste délaisse sa guitare folk électrique le temps de deux morceaux pour empoigner son fameux banjo-mandoline (de la fin du XIXème paraît-il) typique du groupe pour quelques morceaux plus apaisés, « Obdurate Obscura » et « Long Horn » ou l'entêtant 
« The Refractory » :




Après une demande unanime d'un public emballé, les incantations du morceau « Glistering Back » s'avèrent grandioses, le timbre de voix s'apparentant par moment à celui de Nick Cave (même si cela n'engage que moi).

Un très bon concert devant un public enthousiaste et connaisseur qui méritait bien un déplacement à la Laiterie, une salle un brin austère que je ne porte habituellement pas dans mon cœur.



postrockfan







2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Tu as raison Benoît, il y a un je ne sais quoi de Nick Cave dans le timbre de sa voix. Il n'est pas sans évoquer celui de Jay Munly ou de Slim Cessna, avec lequel il avait formé les Denver Gentlemen il y a une vingtaine d'années.

    Le père de D.E.Edwards était prêcheur / prédicateur, je ne sais plus trop, ce que l'on retrouve directement dans le chant de son fils (j'imagine que tu comprends ce que je veux dire, je ne parviens guère à trouver mes mots ce matin) , son charisme, son mysticisme.

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